Vendredi 29 septembre 2000

 

VBC Fribourg : Roland Murith veut former un collectif pour l'avenir

LIGUE B - Le championnat commence ce week-end pour les Fribourgeoises et leur nouvel entraîneur, Roland Murith. Peut-être un peu tôt? "Nous serons au point d'ici un petit mois".

MARIE-LAURE SANCHEZ

L'équipe de ligue B du VBC Fribourg
Au premier rang, de gauche à droite: Ludmila Ivanova, NicoleBasieux,
Carine Brand. Au deuxième rang: Sybille Gauderon, Anne Mugny, Claudine Jungo,
Philippe Berher (Président)
Au troisième rang: Pierre-Alain Murith (Entraîneur condition physique), Daniela Steiner,
Jeannine Engel, Joëlle Da Fonseca, Roland Murith (Entraîneur)
Tout en haut: Emanuel Roggen (Soigneur), Inès Jurkovitz, Géraldine Monn,
Gueno Mintchev (Entraîneur-assistant)

Il fut joueur en première ligue à Bulle et à Châtel-Saint-Denis il y a quelques années, puis l'un des responsables du NATZ Fribourg et des jeunes volleyeuses de l'équipe suisse juniors jusqu'au championnat d'Europe de cet été à Bienne et Neuchâtel. Et c'est avec les dames du VBC Fribourg que Roland Murith poursuit sa carrière d'entraîneur. La saison débute ce week-end face au VBC Uni Berne.

Roland Murith, qu'est-ce qui vous a fait passer de l'équipe suisse juniors au VBC Fribourg, c'est à dire d'une sélection à une équipe de club?

- Entre le NATZ (jusqu'à sa disparition) et l'équipe suisse juniors, le volley me prenait vraiment beaucoup de temps. Je devais, en plus de mon travail (maître d'éducation physique au CO de Farvagny), trouver le temps pour les entraînements quotidiens, et pratiquement toutes les vacances scolaires passées à encadrer des stages et autres camps de préparation, ça faisait vraiment beaucoup. Je n'avais plus envie de consacrer autant de temps au volley, alors retourner dans un club était la bonne solution pour moi. Même si cela demande quand même du temps.

Et pourquoi le VBC Fribourg?

- J'ai eu diverses autres propositions. En ligue A, c'était impossible de concilier mon travail et une équipe de ce niveau, d'autant que c'était forcément en dehors de la région. Si non, en ligue B, ça n'avait pas tellement d'intérêt d'aller ailleurs, alors que Fribourg était là, à deux pas de chez moi.

A Fribourg, vous prenez en main une équipe qui compte cinq nouvelles joueuses dont une passeuse...

- Il y a dans cette équipe un "savant" mélange de jeunes (quatre juniors) et d'anciennes. L'idée est de profiter de l'expérience d'un ou deux éléments pour préparer un cohésion de groupe et un collectif pour l'avenir. Notre préparation physique a été courte, mais nous rattrapons notre retard et l'équipe sera au point d'ici un petit mois. Il a également: un gros travail technique à faire, d'autant plus qu'il y un changement de passeuse.

Le championnat de ligue B reste le même que l'an dernier, c'est à dire trois phases différentes avec des paly-off au bout. L'objectif de la saison est-il d'accrocher le groupe des quatre premiers pour éviter d'entrée les play-down?

- En fait, l'objectif est d'abord de mettre en place une équipe. C'est pour moi là priorité. Si les joueuses poursuivent leurs efforts et s'investissent autant à l'entraînement, je pense qu'on assistera à un joli championnat. Il est évident que nous aimerions terminer dans les quatre premiers, mais le plus important demeure le collectif et les joueuses doivent apprendre à jouer ensemble. Nous allons travailler dans ce sens.

Connaissez-vous déjà vos adversaires?

- Le championnat sera difficile. Il y a le retour de Genève Elite qui vient de ligue A, et comme toutes les équipes, qui descendent, on ne sait pas toujours où elles se situent et si elles ont gardé ou perdu leurs joueuses. Sinon, je dirais que la ligue B est dans l'ensemble en train de prendre le chemin de la ligue A, dans la mesure où de plus en plus d'équipes ont maintenant trois étrangères. Les forces ne sont donc pas les mêmes partout.

Un petit mot sur votre dernière recrue, l'ex-internationale française Inès Jurkovitz?

- Ce sera un petit plus incontestable pour nous, mais Inès n'arrive pas dans les mêmes conditions qu'une étrangère de qui on serait en droit d'attendre beaucoup. Les choses sont claires dès le départ, elle est en fin de carrière, même si elle reste une excellente volleyeuse, et elle vient pour rendre service, pas pour tenir l'équipe à elle toute seule. Nous avons un collectif qui tient la route, et son expérience sera utile à l'ensemble du groupe.

PREMIER MATCH

VBC Fribourg - Uni Berne, au Belluard samedi 17h30

Le contingent pour la saison 2000-2001

Nicole Basieux, Simone Boesch, Carine Brand, Joëlle Da Fonseca, Jeannine Engel, Sybille Gauderon, Lucie Ivanova, Claudine Jungo, Géraidine Monn, Anne Mugny, Daniela Steiner, Inès Jurkovitz.Entraineur: Roland Murith.

Equipe séduisante sur le papier

Hormis un nouvel entraîneur en la personne de Roland Murith, le VBC Fribourg a également accueilli à l'intersaison plusieurs joueuses venues d'horizons différents. "Carine Brand, arrivée de Montreux, est une passeuse jeune et talentueuse qui connaît bien la ligue B. Nous avons aussi le plaisir de compter dans nos rangs deux anciennes joueuses du NATZ, avec Joëlle Da Fonseca (du Mouret et également internationale junior) et Daniela Steiner (de Seftigen) ainsi que Sybille Gauderon qui évoluait l'an dernier au sein de notre équipe de première ligue. Et puis Inès Jurko'vitz (ex-internationale française) nous a rejoint ces derniers jours et son expérience du haut niveau nous sera précieuses " confie Daniel Terrapon, directeur technique du VBC Fribourg. Voilà en tout cas une équipe fort séduisante sur le papier et qui devrait offrir du beau spectacle au public du Belluard.

MLS