Jeudi 25 janvier 2001

 

Nadine Ramseier : une fille avec la tête sur les épaules

1ère LIGUE - Entre études, volley et petit boulot. La jeune Fribourgeoise s'est donné des priorités et gère parfaitement son emploi du temps. Bientôt la ligue B ?

MARIE-LAURE SANCHEZ

Nadine Ramseyer a 18 ans et sait ce qu'elle veut. A l'âge où beaucoup de jeunes pensent surtout à leur sortie du week-end et organisent leur emploi du temps au jour le jour, la jeune volleyeuse de la deuxième équipe de Fribourg a quant à elle la tête sur les épaules. Etudiante en troisième année au Collège Saint-Michel, volleyeuse en première ligue, employée dans un tea-room le vendredi soir et le dimanche matin, Nadine a su s'organiser pour mener de front toutes ses activités sans que l'une ne prenne le pas sur les autres. Et même si les études restent sa priorité, elle entend bien se garder des plages de liberté et de détente pour son bien-être et son plaisir.


Photo Vincent Murith

Nadine Ramseier, vous avez commencé le volley à l'âge de 11 ans à Prez-vers-Noréaz, puis le hasard vous a conduit jusqu'en première ligue ici, à Fribourg, il y a deux ans...
- En fait, le hasard s'appelle Géraldine Monn (joueuse de LNB à Fribourg). Elle était mon entraîneur à Prez-vers-Noréaz. J'avais commencé le volley " de rage" car on m'avait dit que je ne pouvais plus continué la gym artistique… j'étais trop grande. Le volley m'a tout de suite plu et je jouais à Prez en quatrième ligue quand Géraldine m'a proposé un jour de venir faire quelques entraînements avec Fribourg en première ligue. J'avais 15 ans.

Le saut a dû être important entre la quatrième et la première ligue ?
- Enorme même. Par exemple, là où j'apprenais surtout à être synchronisée en sautant au bloc, je me retrouvais à corriger le placement des mains pour bloquer intérieur ou extérieur. En fait, dans chaque domaine du jeu, le travail était beaucoup plus précis, mais moi j'avais du retard partout et j'ai vraiment énormément appris. Chaque entraînement me montrait des choses incroyables et j'étais ravie de pouvoir être là.

Après une saison où vous faites donc un entraînement hebdomadaire en première ligue tout en jouant avec Prez-vers-Noréaz, vous signez donc à Fribourg il y a deux ans?
- C'est ça. Durant cette première saison, j'ai beaucoup travaillé et très peu joué mais c'est normal. Ce n'était pas du tout frustrant, car je prenais vraiment du plaisir
à l'entraînement. Et puis, j'étais là aux matches et chaque victoire était aussi un peu la mienne, même en étant sur le banc. En première ligue, on ne peut pas faire de sentiment et mettre quelqu'un sur le terrain pour lui faire plaisir. A partir du moment où l'on a compris ça, il n'y pas de problème.

Aujourd'hui, vous avez pris de l'assurance et acquis de l'expérience, avez-vous des ambitions différentes et vont elles jusqu'en ligue B?
- Il est certain que mes objectifs ont un peu changé dans la mesure où j'espère jouer davantage, même si je sais que je dois encore travailler. Pour ce qui est de la ligue B, franchement ce n'est pas une obsession. Si ça peut se faire un jour, pourquoi pas, mais je ne sacrifierai pas tout pour arriver là. J'ai d'autres priorités que le volley dans la vie, à commencer par mes études. J'ai aussi un petit boulot et j'en ai besoin, donc je dois faire des choix et à l'heure actuelle, la ligue B n'est pas compatible avec le reste. Dans quelques années, on verra.

Vous semblez être quelqu'un de très organisé, qui sait parfaitement gérer son emploi du temps.
- Je crois que c'est une obligation si on veut pouvoir faire plusieurs choses à la fois. Comme tous les étudiants qui ont des activités en dehors de leurs cours, il faut un minimum d'organisation et d'anticipation. Si tel ou tel soir, je sais que j'ai entraînement, je m'avance dans mes devoirs; quand j'entraîne les minis C à Prez-vers-Noréaz ou que je suis au tea-room, je prévois de bosser la veille ou de ne pas sortir le samedi soir pour avoir le temps de finir un travail. Il est certain qu'on ne peut pas toujours faire ce que l'on veut, mais c'est un choix et ça me convient.

"Nous aIlons remonter"

Après un début de saison difficile, il semble que la deuxième équipe du VBC Fribourg reprenne confiance en ce début d'année 2001. "Nous avons battu Yverdon au terme d'un très bon match et je suis optimiste pour la suite du championnat. Nous avons les moyens de nous maintenir, c'est sûr. Il faut maintenant quitter cette inconfortable septième place synonyme de barrages", confie Nadine Ramseier qui progresse régulièrement sous l'égide de son entraîneur Anne Mugny. Quelques semaines avant Noël, Nadine a pu jouer quelques matches, dont celui face à Fully qui, malgré la défaite, lui laisse de belles satisfactions: "D'habitude, je suis toujours un peu fébrile quand je dois entrer sur le terrain, mais là, j'étais beaucoup plus confiante. Ça m'a permis de jouer plus libérée et de faire de bonnes choses."

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